La médiation interculturelle
La médiation interculturelle désigne la transmission de connaissances et d’informations entre personnes issues d’origines et de cadres de vie différents. L’objectif est de créer des liens entre la société d’accueil et les migrants pour faciliter leur compréhension de nos pratiques et repères culturels et du fonctionnement des institutions françaises. Cette dynamique se réalise dans une perspective de prévention et de développement local pour l’intégration.
Dans une relation entre les acteurs du soin, de l’éducation ou de de l’accompagnement social les difficultés de compréhension linguistiques sont souvent les premières identifiées. Mais la bonne compréhension de son cadre de vie, des institutions, de son parcours personnel ou familial est aussi un enjeu essentiel dans une perspective d’intégration.
Les médiatrices et médiateurs interculturel-le-s professionnel-le-s de l’Asamla possèdent, outre des qualifications linguistiques d’interprètes des compétences qui leur permettent de contribuer à des projets collectifs pour sensibiliser, informer, mobiliser des personnes migrantes et/ou des intervenant.e.s bénévoles ou professionnels.
Ces actions visent la sensibilisation et mobilisation des acteurs et des publics immigrés dans une perspective de développement local, de dialogue interculturel, d’accès au droit et d’intégration. C’est en agissant avec les personnes migrantes et la société d’accueil que l’on peut faire évoluer les représentations, diffuser de l’information, et faire reconnaître les droits selon le principe de non-discrimination. Elles visent tout particulièrement :
- la compréhension de la société et des institutions françaises
- la prévention et l’éducation à la santé (notamment la prévention des mutilations génitales féminines)
- l’égalité femmes-hommes
- le soutien à la parentalité, notamment dans le domaine de la petite enfance et du suivi scolaire
- l’accompagnement du vieillissement
Les médiatrices et médiateurs interculturel-le-s de l’Asamla interviennent à la demande d’institutions, de collectivités, d’entreprises ou d’associations dans le cadre de projets s’inscrivant dans un perspective de prévention, de mieux-être pour les personnes et/ou d’intégration. Les partenaires et l’équipe de l’Asamla conviennent de l’objectif du projet, de son contenu et de son organisation (durée, lieu, logistique…) pour établir un contrat d’engagement.
Au regard de ce contrat d’engagement le coût de l’engagement de l’Asamla et les modalités de financements seront également précisées avant le début de la mission.
Une évaluation sera réalisée à différentes étapes (calendrier prévu dans le contrat d’engagement) par l’ensemble des parties concernées. Elle pourra déterminer l’arrêt anticipé du projet ou sa modification : ces décisions devront être partagées et pourront motiver un amendement du contrat d’engagement initial
Les médiatrices et médiateurs de l’Asamla assumeront suivant les projets tout ou partie des contenus et des méthodes d’animation des projets. Le plus souvent il est souhaitable que le partenaire commanditaire contribue auprès de l’Asamla à sa réalisation. Ces temps de médiation viseront tout particulièrement :
- conseils et transmissions d’informations
- des groupes de paroles thématiques
- des projets de développement local dans un contexte interculturel
Les médiatrices et médiateurs de l’Asamla bénéficient toutes et tous de formations. L’Asamla est responsable de l’assurance de qualité de leur travail.
Point de vigilance : ne pas confondre médiation interculturelle et médiation des conflits
Dans des conflits qui présentent des aspects linguistiques et « culturels », la tentation est forte de céder implicitement la tâche de la gestion des conflits aux médiatrices et médiateurs interculturel-le-s. Ce qui est absolument à déconseiller. La médiation de conflits exige des compétences et une expérience spécifiques et n’est généralement pas compatible avec les capacités des médiatrices et médiateurs interculturel-le-s, ni avec leur rôle. L’équipe de l’Asamla est bien sur disponible pour en échanger et rechercher au regard de l’objectif visé la compétence ad’hoc.